Le Letty s'aventure..

Terre!

Il parait que Mangareva en Polynésien veut dire « Montagne qui flotte ».  C’est bien ce qu’il nous a semblé voir Lundi matin (25/3) à 15 miles à notre Sud quand le soleil s’est levé, une montagne flottant sur l’océan.

On a jeté l’ancre devant Rikitea – village principal de Mangareva – à midi heure locale (GMT -9) après 22 jours de navigation depuis Clipperton, 4 jours passés à Clipperton, et 5 jours de navigation pour atteindre Clipperton depuis Manzanillo.

Aujourd’hui, on va à l’école. C’est la « semaine de la Culture Polynésienne », et l’instituteur de l’école primaire nous a invités à revenir à l’école pour cette semaine portes ouvertes. C’est surtout l’occasion d’éduquer les enfants à leur culture d’après l’instituteur. Ceci dit, même si l’école est en français, ils parlent tous polynésien entre eux.

On postera des photos du voyage dès que possible!

Nana! (au revoir en Tahitien)

Scoop, ce week-end, on fait de la voile..

On a 10 petits noeuds d’Est depuis quelques jours (au grand largue à notre babord puisqu’on va au Sud-Ouest). En d’autres termes, les alizés sont de gauche et modérés, comme la France, et de travers.. ça c’est pour nous seulement – évidemment. On fait 120-140 miles par jour, dont une bonne partie sous Spi. On est à 360 miles des Gambiers, sur la route directe Clipperton-Gambier. Lat: S 18°44′ / Long: W 130°40′.

Il est probable qu’à la fin du week-end on aperçoive au loin le Mont Duff de l’ile Mangareva, qui culmine l’archipel des Gambiers à 441m..

Plus que 3 chiffres au compteur!

Les cookies au chocolat sont finis.. on a maintenant un gateau breton, fait dans la plus grande tradition par une vraie bretonne! humm…

Le bateau avance bien. Hier on a fait 150 miles. Les alizés sont maintenant à l’Est-SudEst, donc on est au près avec les vagues de travers. Ca secoue un peu mais pas excessivement: les vagues sont petites et le bateau est bien stabilisé par les voiles qui le maintiennent à 20°. Le vent est d’environ 13 noeuds et on avance à envion 6 noeuds de moyenne. On pourrait aller plus vite, mais on a opté pour le confort, avec un ris dans la grand voile. Le régulateur d’allure barre le bateau sans problème depuis notre départ.. donc on a les mains libres, et on vit presque comme si on était à l’ancre depuis notre arrivée dans les alizés (les quarts en plus). Les Gambier sont à 1260 milles nautiques au 220.

Les petits poissons nous suivent toujours. Sinon, on voit plein de poisons volants. Ils volent en banc à l’avant du bateau quand ils sont surpris. Certains atterissent dans le bateau la nuit. Ca a un bon goût de sardine. Des dauphins nous on fait un brin de conduite hier soir. Avant hier, deux gros bateau de pêche sont passés à 1 mile de nous. Nos routes se croisaient. Ca surprend un peu autant de promiscuité au milieu de l’océan. Je me suis même dit: ils exagèrent, ils pouraient se détrourner un peu, passer plus loin.. Bon 1 mile, c’est presque 2km. Dans d’autres conditions on ne trounerait pas la tête pour deviner le bateau au loin.

Bises à tous!

Le souffle chaud des alizés du Sud gonflent le spi du bateau, le soleil indique le Nord à midi. On y est!
On a passé l’équateur hier, Lundi 11 Mars, par 115° de longitude Ouest.

On le doit beaucoup au moteur diesel qui a pris le relais des voiles dans les longs calmes de la zone d’interconvergence tropicale la semaine dernière – rechargeant au passage nos batteries car les panneaux solaires ne recevaient plus leur dose quotidienne de soleil. Il a tellement plu qu’on se serait cru au mois d’août en Dordogne les jours d’orage. On en a profité pour refaire des provisions d’eau et prendre une douche à l’eau douce. Le luxe.

Devant nous, 1600 miles à parcourir au grand largue pour rejoindre l’archipel des Gambiers. Aujourd’hui, les alizés sont encore modérés à un peu moins de 10 noeuds. On fait du 5 noeuds de moyenne, toujours suivi – apparemment sans grand peine – par les carangues de Clipperton.. Les alizés vont se renforcer à mesure qu’on descend vers le sud. D’après la météo, dès demain on aura 15 noeuds, et on devrait atteindre la vitesse de coque pour « filer » à 7 noeuds vers les plages de sable blanc et les cocotiers.

Voilà, les cookies au chocolat sont sortis du four.. ça sent bon.. il est donc temps de prendre le thé!

à bientôt

Nous avons « déjà » parcourru 1000 miles – cad 1/3 du trajet – depuis notre départ du Mexique il y a 15 jours.
Nous traversons actuellement le pot-au-noir. Les grains et les calmes se succèdent, nous avançons en pointillés vers l’équateur qui est à environ 300 miles. Nous devons régler les voiles souvent donc on est bien occupé. De l’autre côté de l’équateur, les alizés du Sud, en principe très stables, ne changent ni de cap ni de force pendant plusieurs jours d’affilé, donc le bateau devrait avancer tout seul. On aura enfin le temps de s’ennuyer.

Côté cuisine, en partant de Clipperton, nous avons pêché un « wahoo » de 1m40 et environ 20kg (ressemble en gout au thon blanc). Nous avons mangé des darnes et des filets pendant quelques jours, et aussi fait des conserves (stérilisées 3 heures dans des bocaux en verre). Du coup, nous mangeons des salades de tomates et choux avec des miettes de thon maison et du pain maison. En dessert, Stéphanie fait des tartes et des gateaux (pommes, poires, ananas). Nous buvons du lait de noix de coco fraiches ramassées à Clipperton le week-end dernier. Mais rassurez vous, on n’est pas au régime Robinson.. le jambon Serrano de 5kg et la tome de fromage de brebis de 3kg (dénichés à Manzanilo) fondent à vue d’oeil.

Petite anecdote: un banc d’une quinzaine de carangues à queue jaune d’environ 60 cm nous suivent depuis Clipperton. Elles se reposent dans la recirculation créée à l’arrière du bateau, comme les cyclistes dans un peloton! On a prénomé la deuxième Poupou. 😉

bises à tous!

L’attente de la fenêtre pour mettre pieds sur Clipperton n’a pas été trop longue. Nous avons pu passer 3 jours à visiter l’atoll: kayaks sur le lagon fermé, tour de l’île à pieds, monter aux cocotiers pour attrapper des noix fraiches et surtout: levé du drapeau breton!! On vous montrera tout ça en images (et vidéos) quand ce sera possible..
Nous pensions trouver une île déserte mais un groupe d’une trentaine de radio-amateurs ont établi un camp pour une douzaine de jours sur Clipperton. Nous avons eu la chance de rencontrer Ramon, Christophe et Louis-Philippe, un trio francophone très sympas (et qui m’ont bien aidé à passer la barre en kayak pour rejoindre le bateau!)

Nous avons levé les voiles hier soir pour faire cap vers les Gambier.

Après 6 jours de navigation, ce matin, au lever du soleil, que voit-on? l’atoll de Clipperton!
On s’approche doucement au moteur, on étudie l’ancrage du « Rara Avis » de l’expédition de Jean Louis Etienne en 2004. Mais la profondeur idéale pour nous ancrer (< 40 m) est trop proche des rouleaux qui cassent. Nous restons donc à bonne distance de la plage pour petit déjeuner et regarder les dauphins qui chassent autour du bateau. On n'est pas les seuls à attendre que la houle du sud se calme pour mettre pieds à terre. Une équipe de Thalassa attend la fenêtre depuis déjà 2 jours à bord d'un bateau d'expédition.
Apès notre petit chat par VHF, nous mettons les voiles pour une journée pêche autour de Clipperton. Résultat de la pêche: deux grosses touchent qui ont cassées nos lignes mais le plaisir de se faire accompagner par les dauphins.
Bises à tous!

Quand nous sommes partis de Manzanillo jeudi matin, le GPS affichait 600 miles nautiques jusqu »à Clipperton. Ce matin, dimanche 24/02 à 6h30, il affichait 286, nous avons fait la moitié du chemin jusqu’à notre première étape!
La navigation se passe bien, la pêche: pas trop mal. J’ai pêché 2 gros maquereaux et une petite dorade. Le jour se lève, je vous laiise, je vais mettre une ligne à l’eau..

Je sais, il y a eu plusieurs dates de données pour le départ vers la Polynésie Française mais cette fois-ci c’est la bonne! Aujourd’hui c’est le grand jour! On a fini le réapprovisionnement, rempli les réservoirs d’eau , de gasoil et d’essence, rangé l’annexe dans son sac, bien attaché les kayaks et les planches à voile,… Il ne reste plus qu’à éteindre l’ordinateur et relever l’ancre; on est prêt pour environ 1 mois de navigation!

Point de destination: les Gambier (marqueur numéro 2 sur la carte « Vers la Polynésie Française« ). Avant d’arriver aux Gambier, nous nous arrêterons à l’île déserte de la passion, Clipperton (marqueur numéro 1 sur la même carte).

A bientôt!